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Des soulèvements aux luttes contre la prédation de l’eau dans le Marais Poitevin

Auteur·e : Luce Renaud

Etudiante en architecture - ENSA Grenoble,

Actuellement étudiante en master à l’ENSA de Grenoble, Luce s’intéresse aux rapports qu’entretiennent les sociétés avec leurs environnements depuis des perspectives aussi bien politiques que spatiales. Elle est particulièrement sensible aux enjeux environnementaux et contribue au sein de Klima aux écrits et aux réflexions menées sur les différentes formes que peuvent prendre l’adaptation aux changements climatiques. Tout juste revenue d’un échange universitaire en Colombie, elle poursuit aujourd’hui ses explorations notamment militantes en se dédiant à de nouveaux projets durant son année de césure.



Le Marais Poitevin, un territoire façonné par les dynamiques de l’eau

De la culture du milieu …

Le Parc naturel régional du Marais Poitevin situé sur les départements de la Vendée, des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime s’étend sur plus de 96 000 hectares partagés entre trois grands ensembles paysagers : le marais mouillé, le marais asséché et le marais maritime. Façonné par le fonctionnement hydraulique du lieu, ce site Natura 2000 représente la deuxième plus grande zone humide de France. Et, si ce titre lui revient, c’est avant tout grâce à son interface bien particulière entre le littoral et les terres agricoles, là où l’eau demeure en abondance et lui confère des terres fertiles. Les immenses plaines et étendues sont traversées par des dynamiques importantes de régulation de l’eau. Elles présentent aussi des fonctions écologiques majeures mais semblent surtout être associées à l’émergence du rêve agricole. C’est ainsi que depuis des siècles les communautés humaines ont façonné les paysages et élaboré un système de réseaux hydrauliques afin de réguler les variations de précipitations importantes.

… à son l’exploitation

À partir du Xème siècle, le marais est découpé en deux parties : en amont, la Sèvre composée du marais mouillé, de digues et de levées ; et en aval, du côté de La Rochelle, le marais asséché rendu cultivable et pâturable. Cet aménagement complexe permet alors de protéger les marais asséchés des crues en rendant inondables les marais mouillés. La trajectoire de l’eau est canalisée par des systèmes de digues et de levées, entretenues historiquement par les paysans et habitants des quelques cabanons répartis sur les terres du Marais Poitevin. Naissent alors les premières cultures, puis les premières exploitations, et ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que les coopératives agricoles sont imaginées. Ce système coopératif permet alors l’affranchissement des paysans des dépendances foncières qui se réapproprient des moyens de production. L’ère de la modernisation et de l’industrialisation entraîne dès 1980 l’expansion des exploitations agricoles sur les prairies naturelles du marais, encouragée par l’Etat et l’Institut National de la Recherche Agronomique. Ainsi, les cultures céréalières prospèrent et dégradent considérablement la qualité des sols jusqu’ici fertiles. Et, c’est pour contrarier cette avancée que la création du Parc Naturel Régional du Marais Poitevin suscite son ambition de préservation. Seulement, il perdra son label en 1996, manifestation de l’incapacité des modes de gouvernances à maintenir une gestion durable du territoire. Depuis, le marais a retrouvé son appellation, mais les exploitations ont continué à s’étendre et les multinationales ont remplacé les coopératives. L’agro-industrie a succédé aux pratiques paysannes et les champs de maïs prospèrent au détriment d’une diversité de cultures. 

De l’abondance au manque

L’eau, menacée par les exploitations agricoles intensives

Depuis l’instauration d’une agriculture intensive et gourmande en eau, les nappes phréatiques s’épuisent et les sols s’appauvrissent. En effet, depuis les années 90, les cultures de maïs sollicitent de manière considérable la ressource en eau. Mais à force de drainage, de pompage et d’irrigation des exploitations, le marais s’assèche, les sols se stérilisent et le système hydrologique local est mis à mal. Face à l’essor de l’agro-industrie responsable de sa raréfaction, la loi du 30 décembre 2006 inscrit l’eau comme ressource et bien commun, accessible à tous. Celle-ci promeut la transparence de sa gestion par les services publics et met en place des contrôles vis-à-vis de sa consommation. Par la suite, la Préfecture des Deux-Sèvres prend des mesures de restrictions et déploie des arrêtés appelant à la préservation des ressources en eau dans le marais. Cependant, celles-ci ne sont pas souvent respectées. Les coopérations entre les marais mouillés et asséchés sont perturbées, les nappes souterraines n’ont jamais été aussi basses, le débit des cours d’eau est de plus en plus faible tandis que la région est soumise à des variations de précipitations importantes. C’est ce qu’affirme l’Agence Régionale de la Biodiversité de la Nouvelle-Aquitaine dans son dernier rapport datant de février 2022, le territoire du Marais Poitevin est de plus en plus exposé aux aléas climatiques. Tiraillé entre terre et océan, les risques de crues et de submersion marine en période hivernale concurrencent avec la période de sécheresse estivale.

Et le milieu entre en déséquilibre

Le Marais Poitevin abrite une grande variété de paysages naturels et accueille de nombreux écosystèmes et espèces, parmi elles, des oiseaux migrateurs tels que le héron ou le martin-pêcheur. Les changements climatiques dont les conséquences sont accentuées localement par l’exploitation agricole et la consommation déraisonnable de l’eau, ont transformé les marais asséchés en déserts agricoles. La répartition séquentielle des intempéries fragilisent les digues et les levées en période de pluies et de crues hivernales jusqu’à la rupture de certaines. Et, le déséquilibre de ces installations, dégradent considérablement les paysages et le patrimoine biologique des marais. A titre d’exemple, l’Etat est condamné en 2009, par la Cour européenne, pour non-respect de la directive oiseaux qui promeut la protection des espèces d’oiseaux sauvages. Aussi, les frênes têtard, arbres emblématiques du Parc naturel régional tendent à disparaître, particulièrement touchés par la chalarose, un champignon proliférant plus facilement par le réchauffement des températures. C’est aussi le cas des lentilles vertes, ces végétaux aquatiques qui se propagent et eutrophisent les eaux du marais empêchant le développement d’autres espèces. La perturbation des milieux mouillés et asséchés entraînent un appauvrissement de la biodiversité et un déséquilibre important au sein des écosystèmes. À l’heure de la pénurie, les ressources en eau se font de plus en plus rares, les quelques restes souvent pollués ou accaparés par les puissances agricoles n’atteignent pas seulement les productions mais des écosystèmes entiers, dont nous faisons partie. 

Lorsque s’affrontent deux visions du monde

Le Marais Poitevin est traversé depuis bientôt 2000 ans par des conflits de l’eau liés à ses usages. Il doit d’ailleurs son paysage si particulier à la canalisation de ses marais. L’eau prospère alors en abondance, mais lorsque la ressource vient à manquer, les conflits en sont exacerbés. En ce sens, le projet d’implantation des méga-bassines dans le marais illustre alors pleinement l’ampleur des tensions entretenues entre une vision agro-industrielle qui privatise une ressource commune dans l’urgence climatique, et une vision paysanne prônant plutôt la diversité du vivant et la protection voire le partage de la gestion des biens communs.

Pérenniser un modèle agricole destructeur : des bassines pour l’agro-industrie ?

“En réponse aux défis des changements climatiques” dans le Marais Poitevin, la Coopérative de l’eau et le Ministère de l’Agriculture entreprennent un projet d’élaboration de seize retenues de substitution ou Méga Bassines, comme préfèrent les appeler les militants. Présenté il y a plus de dix ans comme un élément de résolution face à la raréfaction de la ressource en eau, ce projet semble plutôt protéger les intérêts des grandes exploitations céréalières. Ce sont donc 16 cratères de 8 mètres de profondeur et entre 8 et 18 hectares chacun qui devraient apparaître dans les prairies du marais prochainement. Pour le moment, une seule des bassines du projet a été construite entièrement et se remplit depuis le début de l’année. Selon les syndicats des irrigants, ces bassines de rétention permettraient de “pallier à la répartition inégale des précipitations durant l’année”, en stockant dans des bassins les eaux de pluie d’hiver, mais aussi en prélevant l’eau des nappes phréatiques. Une fois en surface, elle pourrait alors irriguer les immenses champs de maïs, très gourmands en eau. 

Alors que l’installation de ces bassines semble dégrader une fois de plus le paysage et la biodiversité du marais, les puissances agricoles s’accaparent largement les ressources en eau. Porté par la Coopérative de l’eau et quelques agriculteurs locaux, cette initiative prétend en effet respecter les codes et arrêtés préfectoraux liés à la consommation de la ressource mais n’est pas pour autant appréciée par la majorité. Au service exclusif d’un système économique d’exploitation, les bassines souvent surdimensionnées, encouragent les pratiques agricoles industrielles. Leur installation soulève aussi la problématique de l’accès inégal à la ressource entre les agriculteurs, quels sont ceux qui auront accès aux Méga-bassines et que feront ceux qui seront privés d’un partage équitable ? 

Mais tandis que l’eau en surface, stockée dans ces immenses cratères simule une prospérité, les bassins versants et nappes phréatiques sont, eux, asséchés. En effet, l’accaparement de l’eau des nappes phréatiques brise la connexion des nappes aux rivières et cours d’eau, les exposant à un risque élevé d’aridification des terres. Et cette sécheresse constitue un danger important pour les écosystèmes du Marais Poitevin qui dépendent de son équilibre. Malgré les documents de planification qui stipulent que les ponctions agricoles ne doivent être praticables que dans le respect des équilibres naturels, l’implantation de ces bassines cultive une véritable politique de substitution. Stocker l’eau se fera alors au détriment des milieux aquatiques asséchés et de la consommation en eau potable des populations locales. En déjouant ces arrêtés préfectoraux, les bassines refusent de “céder l’eau à l’océan” et entretiennent un modèle similaire au modèle californien qui crée des situations privilégiées entre les occupants du territoire. C’est ce qu’affirme l’hydrologue Emma Haziza qui dénonce le système de gestion de crise mis en vigueur par les institutions.  

Ainsi, les bassines semblent nuire en tous points au milieu et à ses occupants, alors qu’elles présentent même d’autres limites à leur utilisation, selon Christian Amblard, chercheur au CNRS. Il pointe la faiblesse d’un tel système qui, en ramenant l’eau à la surface, contribue surtout à son évaporation et à la perte de sa qualité par le développement de micro-organismes encouragés par sa stagnation.

Le marais militant, lutter pour la défense du milieu 

Lorsque les puissances agricoles, soutenues par les lobbys et les institutions, s’accaparent les ressources en eau, les occupants du territoire se retrouvent privés d’un bien qui relève des Communs. L’implantation de la première bassine agricole à Mauzé-sur-le-Mignon, à mi-chemin entre la Zone à Défendre de Notre-Dame des Landes et le plateau de Millevaches, convoque alors un héritage militant considérable. Et, malgré la pression constante des irrigants et des autorités, les citoyens et agriculteurs s’organisent, non pas seulement pour leurs propres intérêts mais pour l’équilibre et la défense d’un milieu, d’un écosystème. Dans la région, de nombreuses autres mobilisations ont nourri une culture militante entretenue par des organisations habitantes, qui, face aux moyens déployés par les autorités, tendent à se radicaliser. C’est le cas de la Zone à Défendre du Carnet, située sur la rive gauche de l’estuaire de la Loire, les zadistes militent depuis août 2020 contre le projet d’aménagement du Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire. Chaque jour, ils luttent alors pour la protection de la biodiversité des zones humides, essentielle à la régulation des crues et à la préservation des littoraux, jusqu’à l’évacuation de la zad le 23 mars 2021. Localement, de multiples mouvements de résistance se dessinent et dépassent les logiques individualistes habituelles. 

De ces revendications, les luttes convergent dans le Marais Poitevin, des organisations habitantes se créées et de nombreuses actions radicales sont alors menées par Les Soulèvements de la Terre, le collectif Bassines Non Merci et la Confédération Paysanne. Le coût global est estimé à plus de 60 millions d’euros pour la réalisation du projet des bassines agricoles qui soutiennent des cultures destinées à l’exportation afin d’alimenter les élevages ou produire du biogaz. Alors que 70% sont financés par des fonds publics, autant de moyens auraient pu financer l’accompagnement de la transition du système agricole plutôt que de détériorer davantage un système à bout de souffle. Les opposants dénoncent une fuite en avant du modèle agricole intensif qui perpétue ses pratiques plutôt que de les modifier. Le mouvement anti-bassine s’oppose radicalement à ce projet et propose une gestion de l’eau territoriale pour une gouvernance citoyenne. Alors que le pilotage de la ressource est réalisé par un ensemble d’acteurs privés, les habitants et acteurs du territoire questionnent sa gestion appropriée mais aussi la destination de l’eau retenue : va-t-elle de nouveau servir un modèle de production agricole intensif ou plutôt favoriser la transition agricole ?  

Ainsi, les militants s’opposent à la logique substitutive avancée par le Ministère de l’Agriculture et les quelques syndicats d’exploitants agricoles, en proposant une reconception du système agro-écologique, autrement dit, le changement global de l’agrosystème. C’est ce que traduit Vincent Bretagnolle, directeur de recherche au CNRS de Chizé, par l’adaptation des activités agricoles pour des solidarités territoriales. Plutôt que de prélever l’eau des nappes phréatiques destinée à nourrir les cultures intensives, il suggère une mutation des pratiques (agroforesterie, agroécologie …) pour, au contraire, retenir l’eau dans les sols. Les systèmes d’irrigation en vigueur, dénoncés par la Confédération Paysanne, ne font qu’accentuer les risques pour le milieu et ses occupants, alors que les militants prônent la gestion collective de la ressource.

D’une lutte locale à un mouvement de résistance contre la prédation de l’eau

Dès le 6 novembre 2021, les manifestants se réunissent pour dénoncer et faire obstacle à la poursuite du premier chantier de retenue. Plus de 3000 personnes, agriculteurs, habitants et acteurs du territoire défilent, escortés par une trentaine de tracteurs sur les terres de Mauzé-sur-le-Mignon. Une véritable culture de la lutte est entretenue, des vidéos montrant le sabotage des pompes circulent. Les organisations, soumises au pouvoir démesuré de leurs adversaires, se solidarisent et négocient depuis une dizaine d’années avec les agriculteurs et les institutions. C’est d’ailleurs après 14 ans de procédure que la Confédération Paysanne obtiendra le 17 mai dernier l’annulation d’un arrêté préfectoral autorisant la construction de cinq bassines, sous la pression constante des irrigants. Puis, les luttes et revendications ont dépassé l’ampleur régionale.

Tandis que les institutions tentent de décrédibiliser les alternatives, les militants n’hésitent plus à faire acte de désobéissance civile. En ce sens, des manifestants venus de toute la France se sont largement mobilisés contre les méga-bassines à la Rochenard, en mars dernier (25, 26, 27 mars 2022), malgré de nombreux arrêtés préfectoraux et dispositifs policiers mis en place. Rassemblées par Les Soulèvements de la Terre, le collectif Bassines Non Merci et la Confédération Paysanne, plus de 7000 personnes ont fait face aux 2000 membres policiers déployés par les forces de l’ordre. Alors que plus de 3 millions d’euros ont été investis dans la “dissuasion” de l’événement (installation de dispositifs de surveillance vidéo, arrêtés préfectoraux sur la circulation des engins agricoles…), les militants sont parvenus à désarmer plusieurs canalisations mais aussi à construire un véritable mouvement de résistance. Et alors que la gestion de la ressource en eau est symptomatique d’un déchirement social, la lutte collective générée interroge une possible entente entre les institutions et les citoyens.

Peut-on respecter les bornes de la légalité face aux entreprises qui détruisent illégalement notre environnement ?”

Les Soulèvements de la Terre

Penser collectivement à l’heure des changements climatiques

Une entente est-elle possible ?

Tandis que les perspectives envisagées pour le devenir du Marais Poitevin diffèrent selon les points de vue, les acteurs impliqués dans la polémique peinent à se mettre d’accord. En effet, la politique envisagée semble déplaire à la majorité des locaux, alors qu’ils ont déjà perdu toute confiance en sa juste mise en œuvre. L’hydrologue Emma Haziza suggère un système de gestion territoriale transparent et sincère dans l’exposition des risques aux habitants. Mais le modèle entretenu ne semble pas compatible avec l’intérêt commun prôné par la chercheuse. Après de nombreux compromis et négociations, parfois trop peu suffisants, les habitants et activistes décident de s’unir pour revendiquer leurs droits et imaginer ensemble un système de gestion territorial, basé sur une délégation des pouvoirs institutionnels, en proposant la création de comités des bassins versants afin d’instaurer une gouvernance horizontale sur le mode du circuit hydraulique. Les militants tiennent à faire valoir une implication habitante, et malgré une motivation sans faille, il serait, selon eux, plus aisé de parvenir à collaborer avec les syndicats d’agriculteurs. Dans l’optique d’instaurer à terme une gestion citoyenne de l’eau, les associations convoquent régulièrement des dispositifs dont le recours à référendum local mais aussi à de nombreuses pétitions et appels juridiques.Tant que les cratères fleuriront sur les terres, épuiseront leurs réserves, déferont les équilibres, une entente paraît difficile, voire illusoire.

Alors les luttes prolifèrent, et les institutions démentent encore. Et même si l’abandon récent de cinq des bassines du marais marque une première victoire, les problématiques de raréfaction des ressources en eau ne restent pas moins importantes, et les modes de gouvernances imaginés par les militants, légitimes. 

Paysage “sentinelle”, entrelacements entre nature et société  

Le philosophe Matthieu Duperrex qualifie les paysages “sentinelles” comme “l’entrelacement inextricable du géologique et de l’historique, du non-humain et de l’humain, qui peut y être perçu de façon plus intense qu’ailleurs ”. Habituellement attribuée aux paysages d’interfaces entre nature et société, cet aspect est aussi perceptible dans le paysage du Marais Poitevin. Les dynamiques géographiques, agricoles, économiques mais aussi politiques et environnementales générées par les ressources en eau se rencontrent et exacerbent les déséquilibres sociétaux. Dès la création du système hydrologique du marais, des coopérations mais aussi des conflits sont affirmés et produisent alors une organisation et une hiérarchie sociale. D’un côté, les usagers, les habitants et paysans, et de l’autre les irrigants et les exploitants soutenus par les institutions et les politiques publiques. Le Marais Poitevin n’est pas un terrain neutre et les conflits aujourd’hui observés ne font que présager l’exacerbation certaine des fractures sociales et paysagères prochaines. La raréfaction des ressources accélérée par les changements climatiques bouleverse les cohabitations et questionne alors les modes de gestion et de gouvernance de l’eau. Et, lorsque menace la pénurie, il est de notre responsabilité collective d’interroger les pistes de transition, de sobriété et de répartition de la ressource en eau, dans les paysages du marais, entrelacés entre partage et raréfaction. 


Pour en savoir plus

  • Ici la vidéo Pour un Printemps Maraîchin contre les Méga-bassines du Collectif Bassines Non Merci
Auteur·e : Luce Renaud

Etudiante en architecture - ENSA Grenoble,

Actuellement étudiante en master à l’ENSA de Grenoble, Luce s’intéresse aux rapports qu’entretiennent les sociétés avec leurs environnements depuis des perspectives aussi bien politiques que spatiales. Elle est particulièrement sensible aux enjeux environnementaux et contribue au sein de Klima aux écrits et aux réflexions menées sur les différentes formes que peuvent prendre l’adaptation aux changements climatiques. Tout juste revenue d’un échange universitaire en Colombie, elle poursuit aujourd’hui ses explorations notamment militantes en se dédiant à de nouveaux projets durant son année de césure.